Je me suis lancée à l’occasion d’un concours proposé par l’Institut Nicéphore dans la photographie de portrait.
J’ai très peu pratiqué cette discipline jusques là par manque d’expérience et parce que je suis vite stressée par la peur de décevoir la personne que je prends en photo. Je m’y étais aventurée lors de la Paris Games Week en allant à la rencontre de gamers. Mais les sessions étaient courtes et sans véritable échange.


Si beaucoup d’entre vous détestent être pris en photo, il y a aussi des photographes impressionnés par leurs sujets et qui craignent de ne pas être à la hauteur.
On n’y pense jamais, mais ce n’est jamais l’objectif qui vous regarde. C’est l’oeil derrière, la personne, sa sensibilité et ses casseroles qui vous regarde. La photographie met à jour ce que nous sommes vraiment devant ou derrière l’objectif.
Cette idée de concours était une bonne occasion pour me lancer car je n’étais liée à aucun enjeu vis à vis du sujet. Mon seul challenge… c’était de produire un beau portrait pour gagner. Car si je gagne, j’offre le prix du concours (une formation gratuite) à une collègue. En le lui proposant, je m’étais juste conditionnée pour aller au bout de ma démarche.
Le thème
Pour répondre au concours, il faut produire un portrait d’une personne avec des fleurs. Toutes les interprétations sont possibles. J’avoue, j’ai un peu de mal avec ce genre d’univers que je trouve un peu trop mélancolique.
J’ai choisi de photographier Klaudia, notre apprentie au service marketing. Klaudia est une jeune femme originaire de Pologne et je voulais saisir sa beauté slave et son joli port de tête.
Une collègue l’avait coiffée avec deux tresses autour de sa tête, comme dans les images féminines tradionnelles russes. J’avais demandé à Klaudia d’apporter deux tenues : une noire minimaliste et une blanche brodée.
J’avais acheté deux bouquets : un bouquet rose et un bouquet de mimosa plus volumineux.

La scéance photo
J’ai souscrit au mois de novembre à un atelier portrait auprès de Graine de Photographe. Mais pour des raisons de droit à l’image, je n’ai pas pu poster mes photos. J’étais repartie avec plein de conseils en poche que je n’avais pour le coup pas encore appliqués.
Côté conseil, au delà de toutes les recommandations techniques, j’avais gardé en tête qu’il fallait guider son sujet et le rassurer. Alors facile à dire mais comment s’y prendre lorsqu’on est pas trop sûre du résultat attendu ? J’ai mis du temps à prendre mes marques.
Je commence par shooter en intérieur, aidée par une assistante, également apprentie avec Klaudia. Côté matériel, j’ai mon Canon 100 D monté avec mon objectif Sigma 17-50 – 2.8. J’ai également un réflecteur pour déboucher les ombres et apporter de l’éclat sur le visage.

Les premières photos ne sont pas convaincantes. Je trouve Klaudia trop figée et mal à l’aise. Ce côté mélancolique ne lui va pas. Je décide de faire différemment en lâchant prise.
Je lui propose de prendre le mimosa et de poser avec un parapluie en bougeant. Nous rigolons et l’atmosphère s’allège. Je dirige mieux Klaudia et nous essayons différentes poses.

Les photos deviennent de plus en plus intéressantes. Et pour changer, je propose à Klaudia d’enfiler sa blouse blanche.
Puis, nous décidons d’aller dehors pour poursuivre le shooting. Nous prenons quelques photos en extérieur sans grande originalité. Mais l’énergie est là et tout le monde veut continuer.


Nous tentons un dernier essai derrière une vitre. Klaudia est photographié depuis l’extérieur avec le jeu de reflets des bureaux. C’est cette série que je trouve la plus réussie.



Je vais proposer la troisième photo pour le concours. J’aime beaucoup le sourire de Klaudia, la douceur de son visage. Les reflets des vitres donnent une ambiance particulière un peu rétro . Le mimosa apporte beaucoup de gaité et de couleurs qui contrastent avec la tunique.
Bilan
Pour une première session, je trouve que les résultats sont plutôt encourageants. J’ai bien aimé ce moment passé avec Klaudia. Nous nous sommes faites confiance.
Je pense que pour ce genre de format imposé, le sujet doit être en phase avec l’univers que l’on souhaite exprimer.
Je confirme que le fait de guider et encourager son modèle facilite énormement la relation et le rendu des photos. Cela permet de rassurer la personne photographiée et d’instaurer une certaine complicité. J’ai trouvé que le potentiel des photos allait crescendo une fois la relation installée. Il s’est passé quelquechose de magique.
Côté matériel, le réflecteur a été d’une grande aide par le manque de lumière. La lumière naturelle est plus flatteuse que la lumière artificielle.
S’il s’agit d’une séance comme celle-ci, avec un thème imposé, il ne faut pas hésiter à essayer de nouvelles poses avec différents accessoires et couleurs. Une tenue de rechange peut sauver la mise.
Je poursuis mes travaux sur mes enfants. J’ai décidé cette année de faire un joli portrait de mes enfants, une fois par mois.
Il me reste à attendre les résulats du concours.
Bravo ! J’aime beaucoup celle avec le parapluie, puis les dernières avec les reflets..
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Merci Evelyne 😘🌸
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C’est vrai que la troisième photo avec ses reflets des lumières et le sourire naturel du modèle donne une belle impression ! J’espère que tu gagneras et que tu persévèreras dans cette activité… Bravo!
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Merci Brigitte. J’ai appris beaucoup de cette session . C’est déjà avoir gagné d’une certaine manière . Il y a de très belles participations.
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Bonsoir Emmanuelle. Tes photos sont très belles, la troisième est top, bravo tout simplement.
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Merci Nadine🌸
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Un portrait en dit long sur la personnalité du photographe, plus que sur le modèle. La dernière photo est vraiment très bien. la compo, l’orientation du visage de la demoiselle, les couleurs, j’aime beaucoup … Des débuts très prometteurs. Plus vous ferez de portraits et plus vous vous sentirez à l’aise et travaillerez vite. Il faut renouveler le plus souvent possible.
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Bonjour Fred . Merci pour votre lecture et retour. Pas de doute que la personnalité du photographe s’imprime sur les photos . Je pensais juste que la personnalité du modèle avait plus d’influence que dans d’autres domaines (la nature morte par exemple;-) . Ce sont des aspects que je suis impatiente de découvrir au fil de ma pratique. Je compte bien pratiquer le portrait plus régulièrement. A bientôt
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