La deuxième semaine de quarantaine touche à sa fin. Les jours se suivent et se ressemblent un peu. Nous tâchons de rompre la routine avec de nouvelles idées.
J’ai pris en moyenne une photo par jour avec plus ou moins de bonheur que je partage ici. Je ne suis pas toujours satisfaite de mes clichés mais je dois ménager Louis et mon activité professionnelle n’a pas spécialement ralenti.
Pour cette semaine, j’ai fait quelques recherches thématiques sur le thème de l’isolement, de l’ennui et du vide. J’ai cherché à mettre en avant tous les détails qui font que nous vivons une période particulière. Pour cette raison, je n’ai pas souhaité prendre de clichés qui auraient pu être pris en temps ordinaires.
En temps ordinaires, Louis ne rêvasse pas à la fenêtre, il ne joue pas au foot dans la maison, ni dans le jardin mais il joue sur le stade. Il ne fait pas cuire les pâtes ni ne s’allonge par terre pour se reposer. J’ai essayé de capturer ces instants isolés et inhabituels qui font toute la singularité de cette période.
J’essaierai la semaine prochaine de voir comment unifier mon propos. Au fil de ma série, je vois émerger des clichés avec des cadrages très serrés puis d’autres avec des cadrages beaucoup larges. Il va falloir que je me décide pour une approche.
Je poursuivrai mon travail de recherche sur ce que cette quarantaine veut dire pour un enfant de son âge. En le faisant parler, je réalise qu’il vit les choses à son échelle et qu’elles ne sont pas si noires ni si angoissantes que pour nous adultes. Il y a des questions qu’il soulève sur ces passants qui déambulent sous nos fenêtres et que nous n’avions jamais vus auparavant. Il se demande pourquoi il voit subitement autant de personnes se mettre au sport alors que nous croisons habituellement si peu de sportifs sur les stades. Que faisaient-ils ? Il s’interroge sur l’instinct grégaire de ceux qui ont dévalisé les rayons de PQ. Il regrette de ne pas entendre les applaudissements à 20h00 venant des fenêtres de notre village. Ici personne ne salue le travail des professionnels de la santé. Pourquoi pas ici ?
Et nous, de notre côté, nous n’avons pas toujours les réponses à lui apporter.
Les gens du village n’applaudissent pas ? Et si vous même vous le faisiez ensemble à 20 heures ?
J’ai apprécié ton travail sur l’ennui et il y a une photographie que j’aime en particulier, mais la raison est la présence de ces bibliothèques pleines de livres qui me rappellent celles de mon frère puis les miennes (les livres etant dans des cartons de demenagement ..)
ps : ton garçon a t’il envisagé des travaux de peinture ? 😉
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Bonjour Yoshimi – merci pour ton retour. J’ai questionné mes ados . Ils ne souhaitent pas être les seuls à se mettre à la fenêtre . A leur âge , je peux comprendre leur réaction . Il y a d’autres façons de leur rendre hommage en écrivant à la fenêtre par exemple .
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en effet il y a des tas de choses que nous pouvons faire, mais des qu’on a cette envie dans le coeur, c’est déjà quelque chose
A Paris dans mon quartier il y a un immeuble en particulier où bcp de gens applaudissent. Je suis en face et de biais. Les immeubles en face de moi ne reagissent pas à cela (c’est triste)
Au début une personne de ce grand immeuble disait … à demain et maintenant nous commençons à être plusieurs à le dire … à demain. C’est une véritable communion de quelques minutes
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2ème opus..et sûrement pas le dernier!
J’adore tes plans surtout dans la cuisine et sur le tapis…L’alternance de tous ces points de vue montre bien la perplexité et l’incertitude qui s’emparent de nous tous…Louis a encore du ressort, de l’émotion dans ses yeux, ce qui veut dire qu’il doit être certes perturbé mais confiant, le cocon familial doit le protéger…
Alors, à bientôt…
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Merci Brigitte. Ici, avec Louis, il y a des hauts et des bas. Ça marche sur la journée en général . Parfois la journée démarre bien et elle reste au beau fixe. Mais quand elle démarre mal , ça reste orageux toute la journée !
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Bonjour,
Belle série, les cadrages ne me gêne pas.
Bonne continuation 🙂
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Merci Nadine pour ton retour !
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De nouveau de très belles photos qui reflètent l’enfance en ce moment, en tout cas chez moi, c’est un peu la même! Je ne trouve pas l’alternance de cadrage gênante, au contraire, ça dynamise un peu le tout. Hâte de voir la suite!
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Merci Émilie ! Je verrai bien où tout cela va me mener .
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Moi j’aime bien.. Moi je n’arrive pas à « immortaliser » cette période de confinement.. Vas savoir pourquoi.. je n’ai aucune inspiration.. Enfin, si, je crois savoir.. c’est que je vis seule en temps normal, donc, mis à part que je ne peux pas aller me balader ou faire mes courses comme je veux.. A l’intérieur, ça ne change rien pour moi.. Heureusement j’ai pu dérouiller un peu mon apn à l’extérieur hier pendant une heure.. 😉 Bises !
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Merci Evelyne . C’est sûr que j’ai des sujets à partager … mes enfants occupent l’espace . Je suis passée voir ton journal . C’est super !
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Escampette, vous tenez le « bon bout ». L’alternance de cadrages larges et serrés ne me gêne pas.
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Merci Bernard. Vous allez découvrir avec moi l’évolution de cette série . Je ne connais absolument pas les péripéties qui m’attendent jusqu’à son aboutissement.
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